Baïnounk

Carte des villages où l’on parle baïnounk, avec proportion des locuteurs baïnounk dans les années 60 (carte originale: Sauvageot 19973), avec les variantes principales baïnounk indiquées)

Au Sénégal, les villages considérés Baïnounk sont situés principalement dans la région de Ziguinchor en Casamance. Les Baïnounk sont aussi présents en Gambie et en Guinée Bissau, pays voisins du Sénégal. Les sites du projet DoBeS 3P sont les villages de Djibonker (baïnounk gubëeher), Agnack (baïnounk gujaher) et Niamone (baïnounk guñaamolo). La population de ces villages a une forte identité Baïnounk, et la plupart d’entre eux utilisent le baïnounk dans les interactions quotidiennes.

La Casamance est traversée par des centaines de marigots, et une luxuriante mangrove, avec des plaines salines, alternants avec des palmeraies et des villages situés à l’ombre des kapokiers géants et des baobabs.

Plaines salines et marais (Djibonker) © Alexander Cobbinah 2011

L’agriculture est l’occupation principale dans les villages, notamment la culture du riz inondé. Le riz a une importance énorme, pas seulement en tant que nourriture de base (usuellement accompagné de poisson), mais aussi en tant que symbole d’identité, à côté du vin de palme. Le riz et le vin de palme tiennent une place centrale dans les contextes rituels. La production du miel semble avoir joué un rôle important dans le passé aussi, car le motif d’une « armée d’abeilles » qui protège les villages Baïnounk est un thème très répandu. Pratiquement toutes les parties du palmier et du rônier sont utilisées comme nourriture, pour faire des outils, des clôtures, des toitures, des nattes, des paniers, etc. Les arbres fruitiers (citronniers, mandariniers, orangers, manguiers, anacardiers), ainsi qu’un divers de tubercules et des arachides sont aussi cultivés dans la région.

Palmeraie (Agnack Grand) © Alexander Cobbinah 2011

Rizière © Alexander Cobbinah 2011